Avec une iconographie largement puisée dans les mystères des fonds marins, l’artiste déploie des séries de pièces en céramique empreintes d’une étrange beauté. Ses créations polymorphes qui intègrent perles, coquillages, tentacules ou autres pinces et coraux évoquent à la fois les « rustiques figulines » de Bernard Palissy à la Renaissance et la céramique ornementale de Vallauris au XIXe siècle.
Ces sculptures constituent de précieux et inquiétants biotopes, oscillant entre formes familières et créatures imaginaires. À l’assaut des collections du musée des Beaux-Arts, ces pièces investissent les espaces du palais : monumentalité et sensualité résonnent avec les collections anciennes et rejouent avec théâtralité le faste originel de la villa Belle-Epoque qui abrite le musée. L’exposition crée ainsi un récit singulier, où le passé historique et la contemporanéité de l’art céramique s’entrelacent pour éclairer les collections sous des angles insolites et facétieux tout en sublimant la grandeur intemporelle et l’éclectisme luxuriant des lieux.