Avec ironie et sensibilité, ces artistes dénoncent la violence historique à l’encontre des communautés afro-brésiliennes, indigènes et LGBTQIA+ en questionnant la construction des stéréotypes et en contestant l’histoire officielle du pays.
Le titre de l’exposition fait écho au livre Futuro Ancestral du philosophe et activiste indigène Ailton Krenak qui, contre la conception occidentale d’un temps chronologique et linéaire, propose un avenir qui se construit en revenant sur des éléments essentiels du passé.
À l’aide du collage et de l’IA, des artistes comme Denilson Baniwa, Ventura Profana, Gê Viana, Mayara Ferrão, Yhuri Cruz et Igi Lọlá Ayedun recomposent des archives visuelles afin de critiquer le colonialisme et de créer des représentations nouvelles de la beauté, de l’affection et de la spiritualité.
Le collectif Lakapoy et le cinéaste Lincoln Péricles questionnent eux aussi les récits officiels en présentant des archives photographiques produites par leurs propres communautés.
La leader indigène Celia Tupinambá dénonce l’expropriation coloniale européenne des peuples indigènes en appelant à la restitution de la cape sacrée Tupinambá au Brésil et en faisant revivre sa tradition de couture oubliée avec les femmes de son village.
Des artistes tels que Rafa Bqueer, Castiel Vitorino Brazileiro et Melissa Oliveira utilisent la photographie et la vidéo pour montrer que les corps constituent eux aussi des archives sur lesquelles les traditions ancestrales et spirituelles sont présentées, contestées et remixées.
Les autoportraits de Paulo Nazareth sont représentatifs de l’intérêt de la nouvelle génération d’artistes pour la performance et la photographie, envisagées comme des outils de dénonciation des préjugés et du racisme qui traversent la société.
Thyago Nogueira
Commissaire : Thyago Nogueira
Pass Festival une journée donnant accès à toutes les expositions : 28€ - 33€
Exposition à l'Eglise des Trinitaires
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