Esprit de fête, de liberté, de résistance, « Il n’est pas encore minuit… » est un bouillonnement de désirs et d’envies individuels mais là encore il a été plus question des chemins à emprunter collectivement que de la mise en forme d’une idée. En dehors du travail acrobatique, il est une danse, le Lindy Hop, qui fut un point de convergence entre les individus et les générations. Cette danse, née dans les années 20 à Harlem sur une énergie swing, est un formidable terrain de jeu qui autorise, en contrepoint de l’acrobatie, le « lâcher prise » et nous permet d’affirmer nos singularités.
Et si elle n’est pas une finalité du spectacle, elle porte en creux ses intentions : affirmer le collectif, l’écoute et la confiance des corps comme un acte de résistance joyeux et poétique. Notre composition musicale suit cette ligne et elle veut autant provoquer le mouvement qu’instiguer de l’immobilité. Passer de l’énergie d’un jazz chaloupé fait de bric et de broc ou au contraire contrepointé d’une mélancolie de violoncelle. La rythmique sera au diapason des figures acrobatiques et ses respirations.
>> Découvrir notre reportage à l'occasion de leur passage au Théâtre de la Criée à Marseille :