Les enjeux de la candidature

Les enjeux de la sélection sont considérables en raison de son impact culturel et de ses retombées économiques. Les secteurs économiques et culturels fonctionnent l’un avec l’autre. Les investissements financiers et la mise en œuvre d’une dynamique économique donnent à la culture des moyens forts pour exister, laquelle, en acquérant une visibilité européenne, attire de nouveaux acteurs économiques.

Les retombées culturelles
Devenir Capitale européenne de la culture permet à l’ensemble d’un territoire d’acquérir une visibilité et un rayonnement internationaux : c’est « l’effet Guggenheim » de Bilbao.
Il ne s’agit pas de faire de la promotion artistique : c’est l’artiste qui, par la reconnaissance de son talent, participe du rayonnement de la ville. Par exemple, la notoriété de Michèle Sylvander, photographe et vidéaste invitée en résidence chez un commerçant de Marseille (la boutique Marianne Cat) dans le cadre des ateliers, est un atout : on peut supposer que son exposition (visible dès septembre 2008) attire de nouveaux publics, notamment étrangers, générant ainsi de l’activité touristique.
C’est donc l’artiste lui-même qui joue un rôle de promotion culturelle.

Les retombées économiques
L’impact économique se mesure surtout à la hausse de la fréquentation touristique pour la ville élue Capitale européenne (10% pour Lille en 2004), à la densification du bassin d’emploi et à l’augmentation du nombre de création d’emplois dans le secteur du commerce et de l’hôtellerie / restauration (+ 7% pour Lille en 2004).
Des chiffres qui paraissent faibles : la CCI de Marseille-Provence estime qu’en cas d’obtention du titre de Capitale, 1€ investi génèrerait 6 € de retombées dans l’économie locale.
Par comparaison, on estime que pour la Coupe du Monde de Rugby en 2007, 1 € engagé a généré 24 € de retombées (source CCI Marseille-Provence) .
Mais qui comptent néanmoins pour Marseille, dont le secteur de l’emploi accuse un retard notable. Le renouveau économique promis au bout du chemin de la candidature pousse les entreprises à la soutenir, en investissant des fonds, mais aussi en participant aux ateliers.