Cet homme est une histoire à lui tout seul, presque autant qu’il écrit l’histoire pour tout un peuple. Enfant de la médina de Dakar, il aimait tellement chanter qu’il s’échappait de chez lui, esquivait l’école, malgré les colères de son père pour rejoindre les lieux de concert. Cette histoire, tous les sénégalais la connaissent comme ils connaissent l’ascension de l’homme à la voix d’or jusqu’au Ministère de la Culture de son pays.
La jeune vocaliste pourrait être une sorte de double miroir étrange dans lequel le jazz et la musique de l’Afrique se reflètent l’un dans l’autre. Sans effacer la double inspiration, Somi sera de celles qui vont écrire les racines de demain. Souvent qualifiée de Miriam Makeba des temps modernes, la revue JazzTimes décrit sa performance live comme « la guimauve terreuse de Nina Simone mélangée à la beauté vocale de Dianne Reeves », tandis que Billboard s’exclame « toute élégance et admiration … tout à fait captivante ». Pas étonnant puisqu’elle a grandi sous l’aile bienveillante du regretté Hugh Masekela.