Si aujourd’hui l’archéologie génère des découvertes largement médiatisées et renouvelle constamment nos connaissances historiques, elle est aussi victime de la fascination qu’elle suscite. Tous les ans, enfreignant le Code du Patrimoine qui régit la pratique de l’archéologie en France, des trafiquants et "collectionneurs" captent plusieurs millions de biens culturels - de la préhistoire à l’époque contemporaine - au détriment de la connaissance et du partage avec le plus grand nombre de notre patrimoine commun.
Plus qu’un projet de délectation, cette exposition ambitionne de sensibiliser le public le plus large quant à l’ampleur de ce phénomène. Dans ce but, elle bénéficie d’un très fort concours du ministère de la Culture notamment par le biais de ses services régionaux archéologiques et du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, ainsi que, chose plus inhabituelle, de la coopération de services de douanes, de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale. Le département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Forte de cet objectif et de ce riche réseau partenarial, cette exposition d’ambition citoyenne durera onze mois afin de pouvoir être inscrite dans la programmation annuelle des publics scolaires, étudiants et professionnels. Car le pillage archéologique ne concerne pas que le trafic organisé international des "antiquités de sang". Il débute le plus souvent par un geste anodin de la part de tout un chacun : le ramassage d’un objet au sol ou sous les eaux. L’exposition s’adressera donc à toute la population et délivrera les bonnes pratiques à adopter.
Entrée gratuite le 1er dimanche du mois