Les quatre personnages principaux sont traités à part égale dans une interaction constante :Carmen, actrice de sa propre vie, en quête de liberté, ne reculera devant rien pour la garder ; le sage Don José au tempérament sage, devenu fou d’amour, abandonne une vie toute tracée et, mû par sa jalousie meurtrière, ira jusqu’à commettre l’irréparable ; Micaëla, sa promise, jeune femme à qui il ne viendrait pas à l’esprit de remettre en question la vie traditionnelle qui lui a été assignée ; Escamillo, torero célèbre et adulé à qui tout réussit, se sent du côté des puissants.
Les différents thèmes sont développés à travers une chorégraphie dépourvue de narration. On assiste à des scènes de rue qui dégagent une grande vitalité. Par ailleurs, les corps s’entrelacent dans des scènes d’amour aériennes dont l’énergie est puisée dans le sol. La gestuelle tout à la fois dynamique et fluide fait apparaître de nouvelles formes de mouvement.
Le choix musical, en accord avec la chorégraphie, trouve son originalité dans l’alternance de l’œuvre instrumentale de Bizet accompagnée de pièces chantées avec une création contemporaine d’Iván Julliard.
Les interprètes sont en tenue de ville et la scénographie épurée est débarrassée de toute théâtralité. Les lumières de Lo-Ammy Vaimatapako sont architecturales et jouent avec les contrastes afin de mettre en valeur chaque mouvement des danseurs et des danseuses.
C’est une Carmen transposée dans le monde d’aujourd’hui, hors de toute frontière.
Durée : 1h10
Infos/réservations : festivaldeglanum.com