JEAN RONDEAU
Sisyphe
Création pour clavecin
Sortir du cadre, du programme, du menu. Dans ce concert d’une forme nouvelle, Jean Rondeau invite à se laisser saisir par un moment de musique sans interruption qui combinera pièces du répertoire et improvisations dans une exploration chaque soir renouvelée du son du clavecin, comme une performance musicale et dansante.
Sortir du cadre, du programme, du menu. S’affranchir des séquences imposées, des morceaux qui se succèdent en tranches de musique, entrelardés d’applaudissements et de silences, d’un avant et d’un après conformes aux règles du concert. Se libérer du plan plus ou moins arbitraire d’un ordre qu’on a choisi il y a des mois, tordre le cou de cette forme classique du récital, du « et puis », de la séquence et des entractes, de ces moments d’inquiétude ophtalmique où les auditeurs essaient de déchiffrer sur leur programme la pièce qui va venir, pour ne pas être surpris, surtout ne pas être surpris.
Et retrouver la fluidité d’une balade où l’on se perd dans ce qui nous est donné, où l’on avance sans s’arrêter sur un chemin de crête, où l’on ne sait pas ce qui vient, où l’on découvre à chaque instant le jaillissement de la musique, et c’est bien cela qui en fait toute la beauté. On y trouvera les formes Rondeau, Chaconne, Passacaille… ces explorations du retour, de la répétition, de la ritournelle. On y distinguera Couperin, Bach ou Ligeti, enchâssés dans la promenade, mais ce sera une tunique sans couture, un paysage panoramique. Ce concert d’une forme nouvelle offrira un continuum de musique entre improvisation et interprétation
Jean Rondeau invite à se laisser saisir par un moment de musique sans interruption qui combinera pièces du répertoire et improvisations dans une exploration chaque soir renouvelée du son du clavecin, comme une performance musicale et dansante.
“Ceci n’est pas un programme. C’est une performance. Musicale et dansante. D’habitude, je me plie à l’exercice du programme prédéfini et le public s’attend à ce qu’il va entendre, il peut même s’y préparer, s’apprêter, comme un repas soumis à un plan de table où l’on sait d’avance avec qui on va converser. L’idée ici ne se veut pas réactive à ce format établi, mais plutôt créatrice d’un moment de musique autre qui ne souhaite être ni représentatif ni spectaculaire. Un instant où l’on délègue son attente à la surprise du foudroyant présent musical. Ne sachant pas, l’inattendu surgit.” – Jean Rondeau
🥐 Ouverture des portes à 10h. Petit-déjeuner offert par l’association
Concert organisé dans le cadre de la Belle Saison