Arelatensis, Un rêve d'artiste : Le grand prix d'Arles pour Réattu

Publié par Sylvie B le 17/09/2017

Première exposition rétrospective, unique exposition en PACA, labellisée "d'intérêt national" par le Ministère de la Culture en 2017...un travail titanesque enfin dévoilé au public ! Nous avons visité l'exposition Arelatensis, un rêve d'artiste à Arles. Une exposition en deux lieux : Le Musée Réattu et la Chapelle Sainte Anne.

Plus de 14 ans de travail de fond ont permis la restauration d’une trentaine d’œuvres, la numérisation et l’étude de 300 dessins ainsi que la transcription de toute la correspondance de Jacques Réattu. Des restaurateurs et des scientifiques ont participé au résultat qui s’offre aux visiteurs. Il aura fallu plus de vingt personnes rien que pour les grisailles, une tâche monumentale ! 

Le clin d'oeil au peintre républicain

Toute l’histoire des idéaux républicains en clair-obscur est exposée Place de la République dans une chapelle. La Chapelle Sainte-Anne, Place de la République, accueille six des huit grisailles monumentales (deux ayant disparu) qu’a peint Jacques Réattu en 1795, pour le décor du Temple de la Raison à Marseille. Elle présente aussi l’ensemble du travail préparatoire de ces dernières. Exposées à près de 3m de hauteur afin de restituer au mieux la fonction de décor qu’elles avaient au Temple, les six grisailles de Réattu et l’intégralité du travail préparatoire sont exposés pour la première fois après un long travail de restauration, un rappel républicain en 2m X 6m.  

Histoire de l’art, Histoire de France et histoire de Jacques Réattu, un biopic sur châssis entoilés.

Près de deux siècles après sa mort en 1933, la quasi-totalité de l’œuvre du peintre historique d’Arles s’expose chez lui, au Musée Réattu, dans sa ville natale. Une rétrospective qui compte plus de 100 peintures et 200 dessins, des portraits familiaux à son unique décor religieux pour l’Eglise de Beaucaire, en passant par ses réalisations pour le Grand prix de Rome qu’il obtiendra en 1790, le Musée Réattu transcende l’œuvre du peintre par cette exposition.

L'exposition « Arelatensis, un rêve d’artiste » nous a subjugué. La précision du travail préparatoire souvent aussi abouti que l’œuvre finale, les toiles et dessins qui, en ce lieu prennent encore plus de sens, des oeuvres inachevées qui semblent attendre le retour de l’artiste, sans oublier la mise en vis-à-vis des peintres que Réattu a cotoyés, tels que Philippe Hennequin, jean-Charles Tardieu, Nicolas de Courtelle… Une très belle exposition à découvrir à Arles jusqu'au 7 janvier 2018

Photo : Jacques Réattu, La résurrection d'Eutique, huile sur toile, 1827-29. Esquisse pour le cycle de St Paul à Beaucaire.

Sylvie.B

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