La Castiglione, chute d'une comtesse...
Katia Medici
Les images filmées en nuances de gris comme le miroir d’une âme en détresse, la musique « baroque », la lumière presque vacillante, la voix off extraite de L’exposition de Nathalie Léger : dans cet univers évocateur de la comtesse de Castiglione, « artiste sans œuvre » du XIXe siècle, de sa beauté, son abyssal narcissisme et sa déchéance programmée, il y a Katia Medici et son travail sur l’intériorité. Il y a sa danse à l’affût pour mieux révéler la mise en abîme de l’aristocrate, et sa gestuelle de plus en plus épuisée en écho à la chair vieillissante. Inexorablement… La Castiglione, chute d’une comtesse…, un solo cousu main par Katia Medici à la manière d’une photographie de Pierson.
Coûte que coûte
Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth
Si le bonheur existe, nul doute qu’il a les traits de Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth, et de leur complice l’auteure Élisabeth Gonçalves. Maniant de main de maître la drôlerie et l’absurde, elles livrent avec Coûte que coûte leur version du bonheur et s’interrogent : le bonheur à tout crin est-il possible ? Qu’est-ce que le bonheur ? A-t-il une couleur, des habits particuliers, une danse ? La danse du bonheur ? Leur quête philosophique a des allures de performance dialoguée et dansée avec l’humour comme arme de séduction, et le corps comme matière à dire l’indicible et exprimer la dualité : l’élévation et la chute, la tension et l’évanouissement, le bouillonnement et l’immobilisme…