On cite Joplin, on envisage Adèle... Reste qu’il faudra se faire à Alex. Alex Hepburn. Une chanson postée au hasard sur Myspace, qui fait quand même la bagatelle de plus d’un million de vues (et d’écoutes), une major qui s’enthousiasme, un message sur son site Facebook (« Hello la France, Suisse, Belgique, Germany, Nouvelle Calédonie, Canada, UK, USA, Denmark, Sweden, Tokyo... Hello everyone, bonjour mes babies !!! Love you guys ! ») et la voilà qui déboule.
Nouvelle diva de Warner, cette britannique originaire d’Ecosse (pas loin de la galloise Bonnie Tyler), dotée d’une voix qu’il faut bien reconnaître en tout point bluffante, est tout sauf un ersatz. Son premier album « Together Alone » n’était pas encore sorti qu’elle est demandée par Bruno Mars pour assurer ses premières parties, par « Taratata » qui l’invite deux fois, et ses concerts parisiens affichent complet. Folk, rock, soul et même R’n’B... C’est une fort belle et authentique artiste à l’aube d’une grande carrière que Juan s’apprête à plébisciter.
Sa voix avait laissé coi, voire pantois, le public de la pinède Gould. C’était en 2005, lorsqu’elle fut couronnée grand prix « Jazz à Juan Révélations ». Droit au but, droit au cœur ! Youn Sun Nah, explorant de la façon la plus risquée les possibilités infinies de sa voix, chante comme si elle inventait le chant, capable de jeter des passerelles musicales et humaines entre Europe et Asie, ainsi qu’entre jazz pop et chanson. Un art vocal qui n’appartient qu'à elle, dans une maîtrise technique parfaite et une extrême liberté artistique.
Voici cinq ans, « le lutin d’Essex, déboulé d’une comédie de Shakespeare dans les premières années du XXIe siècle pour se jeter sur un piano » avait déjà, pour reprendre le titre de L’Express, « submergé de joie Jazz à Juan ». Depuis, Jamie Cullum est devenu une figure emblématique du jazz international. Son credo : mélanger la subtilité du jazz à l’évidence de la musique pop, fédérer les genres en abattant avec une réussite indéniable ces cloisons parfois obsolètes qui restreignent notre univers musical. Jamie ne renie pas son amour immodéré pour les standards éternels du jazz, mais ne renonce pas pour autant à sa volonté de briser les bibelots, faire partager sa passion, quitte à déranger l'ordre presque religieux du jazz en y introduisant sa modernité