Dans ce poème fait de gestes, de sons, d’images et de mots, on raconte comment parfois, dans la nuit, l’imagination et l’action invitent l’insomnie pour dire, en toute sensibilité, combien l’obscurité peut être créative et provocante.
L’insomniaque / acrobate : Il ne peut pas dormir. Il complique les choses, il cherche à se positionner. Son corps défie les lois physiques comme pour inventer une autre apesanteur.
La veilleuse / graphiste : Elle ne veut pas dormir. Elle est là pour voir et montrer. Elle matérialise ses pensées à travers des images surréalistes produites à partir de dessins, matières, objets manipulés, filmés et projetés en direct.
L’artiste / pianiste : Il ne dort pas, il joue! Des morceaux du répertoire classique ou contemporain, compositions originales et improvisations. Sa musique est tactile, elle pointe l’émotion du bout du doigt.
Le fugitif / acteur : Il ne doit pas dormir. Esprit libre, non attaché à un espace, poète orateur qui donnera à entendre la poésie de René Char dans une déambulation inquiétante parsemée de rêves et d’espoir.
Quatre personnages, un sommier, un piano, un lit en portefeuille, un frigo, des verres de lait, des draps blancs. Trois espaces séparés et liés à la fois, encadrés par des tournesols géants blancs suspendus à l’envers – témoins d’une nuit créative sans sommeil.
Vendredi 30 et samedi 31 janvier 2015 à 20h00, dimanche 1er février 2015 à 17h00.