Au carrefour du cirque et du théâtre, “Alice in China” s’inspire librement du classique de Lewis Caroll, sans tenter d’en restituer l’intrigue, mais en privilégiant plutôt la flânerie poétique.
Le spectacle a été conçu en Chine, à Tianjin, en collaboration avec l’Académie des Arts du Cirque de la ville dont vingt-cinq des acrobates sont présents sur scène. Tianjin, mégalopole de treize millions d’habitants dont l’équipe a fait le centre de la terre, le terrier du lapin, le terrain de croquet de la reine. Alice, qui a traversé le temps, les frontières, plus de cent-cinquante ans après son invention, est aujourd’hui de tous les pays, de tous les peuples : un costume, une silhouette sans contour, une enveloppe vide dans laquelle déposer ses rêves d’enfance.
Le talent des acrobates chinois permet de raconter, à travers Alice, quelque chose de chacun dans le monde d’aujourd’hui : l’acrobatie dans sa quête de vertiges, la contorsion dans son défi au corps, la jonglerie dans son goût virtuose pour le risque. Il s’agit moins de raconter l’histoire d’Alice que d’en saisir l’univers sensoriel originel.
Une voix off donnera à entendre le texte de Fabrice Melquiot, la musique composée pour le spectacle et les lumières sont des éléments à part entière de la narration en images.
