Chaque chorégraphe porte en lui son Sacre, initialement créé en 1913 par Nijinski sur une musique de Stravinski. Celui du chorégraphe américain relance les dés de l’histoire.
Daniel Linehan se penche en 2013 sur cette œuvre fondatrice de la danse contemporaine.
Exit le sacrifice de la jeune vierge. Dans son interprétation, le récit de l’individu assurant par sa mort la pérennité de la communauté cède la place à un examen minutieux de la structure musicale. Pour lui, le Sacre n’est plus le spectacle d’un rituel tribal et mortel, mais « l’expérience commune, vitale, intériorisée et physique, des formes possibles de commencements et de devenirs ».