Comme dans un bal tango, une certaine sauvagerie guette les danseurs, qui s’évaluent, se tracent au beau milieu d’une arène de terre battue.
Danseuse contemporaine, Catherine Berbessou est fascinée par la richesse humaine et la technicité du tango argentin. Elle aime « son climat et ses humeurs, son rapport à l’espace et au temps, sa musicalité ».
Pourtant, elle a envoyé valser bien des clichés en redéfinissant l’espace, stylisant les émotions, trouvant de nouveaux accents. De cette danse des faubourgs, la chorégraphe n’a retenu que les traits acérés du jeu de jambes, ses sophistications anguleuses et sensuelles. Un triste abandon aussi. Une façon pour elle de « casser la perfection trop souvent liée au tango et de dégager sa puissance phénoménale ».